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  Au centre de mes sanglots, au coeur de mon chagrin, dans le flot d'un vent cinglant, entre le doute et la peur, je sombre chacun de mes sommeils de plus en plus courts comme une mort cérébrale.
Ton absence a des formes. Jamais souffrance ne me parut plus aigüe, plus concrète, le manque est de secondes, de minutes interminables, arrêter de vivre est la seule issue, l'unique délivrance, le seul avenir possible.

L'ange a posé ses ailes attachées instillant sa folie dans les écarts vides de nos êtres, la passion percute la cible de nos obsessions d'où la tension s'écoule,
pourpre comme une sève de peurs et de sang autour du berceau de nos existences dans ces pulsions mortelles sans tombeau.

Unique objet de mon désir, clair obscur de nos chairs prononçant leurs paroles aux lueurs vertes, celles qui me font disparaitre, où tu m'embrassais, pure diffraction, embryon d'un amour fatal, ne laissant de nos ombres nulle trace sans trait aucun.

Tout cela est si vain et rien n'a plus de sens, ces mois à t'aimer plus que tout, torrent de secousses de mers agitées qui se jettent dans le courant glacé des ruisseaux .....


Nathalie Rheims (Lettre d'une amoureuse morte )

 

Poèmes et Art ® Mya Desévigny

Le ventre Thomas Evreux

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